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tiniak écrit pour - Page 2

  • renarde (HiverSœury)

    La Renarde renoue
    avec un nouvel âge
    ...la Roulotte en partage...
    ....Fauteuil Vert au bras doux...

    Elle a ployé son cou
    sous la tendre caresse
    d'une estivale tresse
    aux reflets bruns et roux

    Quelque regard ami
    lui fait comme une plume
    à la douce amertume
    griffée en bas de pli

    D'un rêve, les prémisses
    annoncent le Jodel
    et tiennent, d'elle seule
    où loge Lachésis

     

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    tiniak ©2018 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK

  • Lachésiste (songe)

    tiniak,étienne,moires,lachésisCharnelle moue armant un sous-rire
    dans le ferment d'une verte alarme
    viens égoutter le lent élixir
    de ton miel à mon œil frit sous le charme

    Je te rameute, au près, à loisir
    depuis ma barque en tirant des bords
    Jaune safrané, le soir s'étire
    Dessous, la rue barbe mon rêve en or

    Et je m'en songe, pourtant, des Moires !
    te voyant caresser de la paume
    une herbe plus grasse, en robe noire
    et ton pas s'imprégnant d'autant d'arômes

    A l'ouest où peinent les nuances
    un cycle amène une évidence :

    Seule au jardin, c'est là qu'existe
    à son doux festin, La Réparatrice !

     

    tiniak ©2018 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK

    Illustration : Lachésis sur le Puteal de la Moncloa, tête de puits en marbre du IIe siècle, Musée archéologique national de Madrid

  • Cari, bouts de ficelle et plonge à ciel ouvert

    Je recevais du ciel - mieux qu'une pauvre pomme
    arrachée à sa branche ! en baskets et mohair…
    Un Dimanche sonnait, s'amusait de mon air
    agitant des nuées aux allures d'idiome

    Et puis tu vins, Duchesse, en mode caribou
    une fièvre incongrue animait ton menton
    deux cornes partageant ton soupir et ton front
    le sourire meurtri par d'étranges courroux

    Un regard a suffi à taire un mot de trop
    qui se serait perdu à dire son élan
    qui se serait vendu à dire son tourment
    mais put se révéler - doigts croisés dans le dos ?

    (Xérès... ? Nan ? Abreuvons de vains crus cette antienne…)

    xxx

    Tu vois, je sais jouer; bon, mais où ? dans ta cour ?
    Le jour est allumé. L'hiver a mal aux yeux…
    Passe une chouette effraie... D’un orgue malicieux
    la mélodie tragique attend, tout près du four

    Ho ! Ho ! "Te lairas-tu. Te lairas-tu mouri'…"
    quand je file ton pas comme celui d'Ariane
    - le cœur énamouré de ta fine membrane... ?
    Nan ! Tu aimes la vie, autant son ironie !

    Eh, joyeux compagnons ! gardez la fête folle...
    Joutes z'et rigodons, enivrez l'alentour !
    Il se pourrait qu'enfin me mène ce détour
    vers le nouveau festin d’une probable école

    Mais va-t-en, Triste Voix ! Que viens-tu faire ici ?
    Tu voudrais prendre place en notre carnaval
    pour avoir embrassé ton bien triste fanal ?
    Va pourrir un ailleurs où tant d'autres s'ennuient !

    Empanne, Piètre Voile ! On connaît ta chanson...
    Pomme... Jardin d'Eden... Messes... Mea culpa...
    J'embrasse une Duchesse à deux milles caïras
    (sa poitrine, du beurre ! au sublime frisson !)

    Sans dec', je l'aime; et tienne - envers et contre tous
    à bout de bras, entre deux doigts, l'œil frémissant
    (d'un rêve, d'un poème, d'un aveu sur le pouce)
    le verre, levé droit, empli de vin ! …de mousse ?

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    tiniak ©2018 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK

    (sur un défi lancé par Tibecc')

  • Rubicon

    Révoquant ton regard - et ta bouche, peut-être ?
    j'arpente la campagne où je respire - enfin !
    marque pause, m'assieds, en caressant du lin
    J'observe le printemps me flatter la fenêtre

    Une profonde essence accueille mon soupir...
    J'entends que je respire et veux vivre - à nouveau !
    une riche pagaille où s'égaillent les maux
    par quelque inadvertance, effeuille l'avenir

    Ben, c'est un lent travail et c'est pas joué d'avance...

    Il peut servir un grain de savoir qu'aux marées
    (s'agissant d'insuffler, sans déboire, un voyage
    depuis la rive écrue jusqu'aux nuées sans âge)
    suffit le va-et-vient... à nous de balancer

    C'est-y ça ?... Mais, attends ! C'est-y ça pour finir ?
    C'est-y ça qui me porte à espérer franchir
    sans gué - pas sans élan ! le fleuve de ta paume
    qui claque dans la mienne avec un bruit bonhomme

    Oublie que je ne t'ai pas dit mon sentiment
    que je reste interdit devant ce Rubicon
    Garde-moi pour mon rire et autres ablutions
    pas trop loin de ton cœur, ni de Borisseu Vian

    Nénufard; né nu... phare ? Empanne à mer étale...
    Trop couru, ton marais, je préfère l'eau forte !
    Un lent fleuve pour dais et l'Etienne à ma porte
    là ! j'aurais mon content d'allusions z'alluviales

     

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    tiniak ©2018 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK

  • Aracna (2)

    Carna-Original.jpginterprétant librement les illustrations de la dessinatrice Nephyla, je me suis proposé, avec son autorisation, d'extrapoler quelque nouvelle fantastique, inspirée par son graphisme expressif.

    EN RESUME :

    Akitin, le Colporteur a découvert la petite et mystérieuse Aracna, flottant sur l'eau entre les bras d'un arbre mort. Ayant confié la jeune enfant aux soins de la famille du docteur Grescar, Akitin la retrouve chez eux quelques mois plus tard, à l'occasion d'une réception comme le couple aime en donner fréquemment en priant le Colporteur de les animer de contes et de chants.  Les visites d'Akitin, sont toujours une fête pour l'enfant secrète.

    [accéder au chapitre précédent]

    ____________________________________

    LI GÜRLN


    " Sliur Akitin, vous nous voyez très honorés de votre présence. prenez donc la peine d’ôter votre cape. Anna, vous serez gentille de débarrasser Sliur Akitin, je vous prie, m’accueillit Madame Grescar, femme accorte et enjouée, mais maîtresse femme tout de même - de celles qui imposent respect et bon aloi dans leur domaine. "
    Quand je pénétrai dans le salon, j’en appréciai l’ambiance feutrée, le raffinement discret du mobilier offrant un écrin des plus appropriés pour les œuvres de maître et les tentures qui habillaient les murs.
    " Ah, je constate avec bonheur que vous avez apporté votre plus bel instrument, s’extasia avec une emphase exagérée le docteur. Passons vite à table, voulez-vous mes amis ? Nous n’en jouirons que plus tôt des savantes mélopées de Sliur Akitin. "
    Les convives, dont je connaissais la plupart, me gratifièrent de grommellements circonspects.
    J’étais en effet régulièrement sollicité par le couple Grescar aux fins d’agrémenter leurs soirées mondaines ou privées avec une série de liaars encadrant quelques vieux contes. Pendant qu’ici et là les gorges achevaient de se soigner en sirotant leurs douceurs liquoreuses, j’extirpai mon nissarne de sa gangue pour le présenter à la curiosité bonhomme du docteur. Il s’en saisit, actionna la manivelle et pinça quelques cordes.
    " - Magnifique, tout simplement magnifique ! me dit-il avec, dans le regard, la brillance d’une joie enfantine.
      - Madame est servie, annonça Freddele, le vieux majordome qui me semblait toujours avoir été conçu avec les plus anciens fondements de la bâtisse.
    On se dirigeait vers la salle à manger.
    Une femme s’effaça pour me laisser passer. Dans mon dos, je l’entendis murmurer à son époux "…c’est lui qui a… " (découvert la petite, oui oui).
    Nous fîmes bonne chère, cela va sans dire.
    Peu avant le dessert, on ne manqua pas de m'entreprendre pour narrer dans quelles circonstances j'étais venu en aide à la petite Anna. J'y répondis volontiers, d'autant que cela me permit de jauger mon auditoire et de juger de l'effet de ma voix sur cette bonne assemblée.

    Vint l'heure du conte.


    Je vous parle d'un temps où le rêve des hommes leur parlait d'eux-mêmes depuis le mont Darn.

    En ce temps qui subsite malgré nous au plus fort de l'oubli, vivait Li Gürln.

    NEPHYLA.JPGPrincesse de la lignée des Sorgh, fille unique dont le père Nahian venait de sacrifier sa vie au cours de la fabuleuse bataille de Kaarn'an-Darn, Li Gürln serait bientôt appelée à régner sur les peuples de la vallée du Kaarn. Il ne lui manquait, pour succéder à son père, que de trouver le chant qui plairait à son peuple.
    Les rives du fleuve Kaarn avaient bu tout le sang versé sur la plaine. Les crânes des vaincus ornaient les pics le long des berges à nouveau giboyeuses et l'étendard en berne de Nahian flottait depuis trois révolutions aux flancs du mont Darn en sommeil.
    Bien des voix s'étaient succédées, venues de tous les horizons connus, clamer leurs mélopées sous le Daarnem. Chaque soir, chaque matin, Li Gürln y accueillait les prétendants, chaque fois entourée de nouveaux membres de son clan. Jeunes ou vieux, mâles ou femelles, tous la secondaient dans son choix. Mais Li Gürln savait une chose : le chant qui plairait à son peuple sera celui qui la fera vibrer elle-même.

     

    tiniak © 2008 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK -#340-3
    proposition inspirée par une illustration originale de Nephyla

    (toubi continioude...)